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Histoire et dictionnaire de la Révolution française : 1789-1799
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Détails sur le produit
Poche: 1230 pages
Editeur : Robert Laffont (1 juillet 1998)
Collection : Bouquins
Langue : Français
ISBN-10: 2221088506
ISBN-13: 978-2221088500
Dimensions du produit:
19,9 x 13,2 x 3,5 cm
Moyenne des commentaires client :
3.6 étoiles sur 5
6 commentaires client
Classement des meilleures ventes d'Amazon:
214.613 en Livres (Voir les 100 premiers en Livres)
Quand c’est du Tulard ça ne peut qu’être sérieux.
J'ai racheté le livre pour l'offrir suite à une conversation !....C'est un ouvrage de référence sur une période très affective pour trop de gens.
Pour être historien, on n'en est pas moins citoyen. Il est donc parfaitement légitime qu'un historien ait un point de vue subjectif de son sujet, voire même que ce point de vue transpire dans ses écrits. Encore faut-il l'assumer. Pourquoi donc, alors que les historiens marxistes de la Révolution française (Albert Mathiez, Albert Soboul...) s'annoncent ouvertement comme tels, les historiens de droite s'annoncent-ils neutres et objectifs ? Car "Histoire et dictionnaire de la Révolution française", chez Bouquins — et malgré la quatrième de couverture qui prétend le contraire — est tout sauf neutre et objectif.J'ignore le parcours d'Alfred Fierro mais les deux autres co-auteurs de ce livre : Jean Tulard, collaborateur à Valeurs Actuelles, magazine clairement à droite, et Jean-François Fayard, disciple de François Furet, ne sont pas à proprement parler des gens de gauche. Et cela se voit. Leur angle d'approche n'est assurément pas : la véritable révolution n'a commencé qu'en 1792, ce qui avait précédé depuis 89 n'ayant été qu'une tentative d'appropriation du pouvoir par la couche aisée du Tiers-État, mais bien plutôt : la révolution a eu lieu de 89 à 92, ensuite elle a dérapé. En conséquence, de nombreux poncifs et clichés relatifs à la Révolution sont ressassés à l'envi et ad nauseam avec souvent une ironie sarcastique qui frôle la mauvaise foi.Il est clair que le méchant c'est Robespierre, un fou sanguinaire dont le « règne » (sic) (cf. article : Guillotine) se limite à une cascade de têtes et à un peuple terrorisé. Quoi qu'il ait pu faire — ou même ne pas faire (« Il garde une attitude un peu trop prudente lors des massacres de septembre ») —, Robespierre a tort. Et comme si cela ne suffisait pas, on l'accuse (cf. Desmoulin, Lucile) d'avoir fait guillotiner Lucile Desmoulins pour 1/ « avoir été l'épouse de Camille » et 2/ par « vengeance d'amoureux éconduit » (il aurait été amoureux d'Adèle, la sœur de Lucile). Amoureux d'Adèle, il aurait fait guillotiner Lucile ???À l'inverse, on cherche en vain le mot trahison relativement à des personnalités plus présentables de la Révolution, telles Lafayette et Dumouriez ; ce ne sont pudiquement que des « défections » (cf. Convention). Pas de trahison non plus ni pour Louis XVI ni pour Marie-Antoinette. Le roi fuit ou s'évade (cf. Fuite du roi) mais nulle part il ne trahit ni ne se parjure.Ce parti-pris général est évident dans l'article Fleuriot-Lescot dont les trois phrases suivantes sont tirées :1/ « Après avoir nourri la guillotine une bonne année, il est jugé suffisamment zélé, pour se voir accorder la place de Pache à la mairie de Paris. » En clair, on ne jugeait les gens qu'en fonction de leur prétendue soif de sang.2/ « Arrêté, il est exécuté le même jour que son maître [Robespierre]. » Son maître ? Quoi qu'on puisse penser de Robespierre, lui appliquer ce mot relève du mépris le plus subjectif qui soit.3/ « De 1789 à 1794, Paris a connu cinq maires. Le premier, Bailly, était un grand savant, le dernier un obscur agitateur étranger réfugié en France. Toute l'histoire de la Révolution est inscrite dans cette évolution. » Sauf que quelles qu'aient pu être les qualités scientifiques de Bailly, en tant que maire de Paris il est co-responsable de la fusillade du Champs de Mars qui lui a couvert les mains du sang d'un millier de personnes...« L'historien ne porte pas d'appréciation sur les événements. Il peint les hommes, il ne les juge pas » a dit un jour Jean Tulard. À l'évidence, soit monsieur Tulard a changé d'opinion, soit il s'entoure de collaborateurs qui n'ont pas les mêmes scrupules.Il ne reste pas moins vrai que ce livre rassemble en un seul volume une quantité impressionnante d'informations, de textes et de détails et que cela justifie, je pense, les trois étoiles que je lui donne.
Livre excellent ; la division en 1 texte qui présente les grandes phases de la révolution et un vrai dictionnaire où l’on peut connaitre les grandes phases de la vie des acteurs et des données économiques et sociales de l’ancien régime et le devenir de ceux qui parvinrent à garder la tête sur les épaules.Les 2 ordres clergé et noblesse représentaient 1% de la population en 1789 ; donc le tiers état : 99% .Grâce au livre , on apprend que l’assemblée nationale , grâce au collège électoral qu’elle prévoyait : 400 000 électeurs et 50 000 éligibles ( voir article marc d’argent ) , ne comptait en fait que représenter à peine plus que ses ennemis .La « révolution » avait pour but de remplacer 300 000 personnes par 300 à 400 000 autres .Les Etats généraux furent réunis pour résoudre la crise financière.On se demande comment ils auraient pu y parvenir car tant le pouvoir royal que le tiers état , ignorait tout d’un document budgétaire ( voir l’article « budget » ). Le livre permet de diviser la révolution en périodes : Mirabeau , Danton-Marat ; Robespierre et finalement Barras .On est frappé de constater que des années lumières séparent les diverses périodes .Une personnalité d’envergure comme Mirabeau , « rêvait » tout au plus d’une monarchie et d’une économie à l’anglaise .Or dans l’Angleterre fantasmée , on ne se souciait aucunement du peuple .Les crève la faim , nombreux pendant cette période réclamait simplement du pain , et rêvaient d’un boulanger , d’une boulangère et du petit mitron .Lors des journées d’octobre 1789 , un royaliste répondit au peuple : « avec le roi , vous aviez du pain , tous les jours ; maintenant , demandez le, à vos 1 200 rois ! « .Pour régler la crise financière , quoi de mieux que de spolier le clergé et ensuite les aristocrates ,et de transférer les propriétés cédées à vil prix grâce aux assignats ?Bref , le livre permet de comprendre que la révolution fut , avant tout une grande spoliation .Sur la période Danton Marat , on peut dire que les différents massacres eurent pour but de détourner la furie du peuple sur les faux monnayeurs , les aristocrates , les réfractaires .Le peuple , en massacrant les faux monnayeurs , faisait comprendre qu’il haïssait profondément ceux qui vivaient ( des assignats) de ce qui le faisait souffrir de la faim .Robespierre se nourrissait d’abstractions ( Liberté , égalité , constitution , être suprême ) .Sur ce dernier point , les véritables gouvernants , se contentaient d’une déchristianisation dans leurs rangs , mais voulaient plus que tout : maintenir le peuple dans ses croyances .Robespierre fut en fait victime de son manque de matérialisme .La période Barras permit de faire entrer au Directoire une personne pauvre qui en sortit très riche .Barras , fut un homme de Plutarque , pour s’en convaincre , il suffit savoir qu’il fut élu en recueillant le moins de voix parmi ses collègues; en effet , lors d’une élection : les médiocres votent pour des médiocres ; et votent pour les personnalités majeures lorsque la situation est très préoccupante .Le Directoire « avec qui , on ne pouvait rien faire de grand » , eut d’autres mérites :1) Il annula toutes les élections qui pouvait lui nuire .2) Il laissa massacrer dans le sud du pays les jacobins par ses ennemis royalistes .3) Il assainit la situation financière par la banqueroute des 2/3 . les créanciers de l’Etat qui attendaient du métallique en intérêts furent payés avec du papier se dépréciant aussi vite que les assignats .L’auteur est pauvre en conclusions ; la Guillotine a certes joué un rôle considérable , mais elle a montré qu’on pouvait abattre un pouvoir fort et faire trembler l’Europe avec la Terreur et en spoliant 300 000 personnes .La révolution a aussi appris au monde qu’elle fut un duel France-Angleterre ;en effet n’ayant aucun moyen de vaincre la France militairement , elle finançait une Europe aussi peu douée pour la finance que la France .La France aurait pu triompher de l’Angleterre , car les conflits ruinaient la couronne britannique . Il eut suffi d’une plus grande patience et d’un meilleur jugement financier .La victoire est finalement revenue à des marins boutiquiers .Lire le livre de Tulard est indispensable à un politicien d’envergure ; elle inspira Lénine et d’autres , et elle continuera d’inspirer .Elle fait correspondre, au sens Tulard,, qu'en fait que des bouleversements considérables surviennent lorsque l'on néglige le coté matériel des choses .
Ce livre est magnifique. Dans mes cours, jamais je n'ai été aussi intéressé par l'histoire de la France.Ce livre décrit et parle très bien de cet évènement exceptionnel qu'est la révolution française. Les dates y sont toutes stipulées. Tous les épisodes et tous les personnages sont citer et rien n'est laissé au hazard. En ce qui concerne l'écriture et la stucture des phrases, elles sont parfaitement équilibrées et parfaitement compréhensible. Néanmoins, il faut être intéressé par l'histoire et avoir une connaissance de base pour ne rien perdre de ces explications que moi même j'ai dévoré en quelques heures. Pendant la lecture je n'ai pas éprouvé un seul moment de lassitude. c'est un livre passionnant que je conseille à toute personnes qui souhaite avoir des connaissances supplémentaires et une culture générale plus approfondie.
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